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Le résultat 2008 de la SNCF impacté par la crise
WEBTRAINS.NET - REDACTION FRANCOPHONE
12/03/2009 à 09 HEURES 07
Les résultats de la SNCF sont contrastés selon ses branches. Si les activités voyageurs dégagent des résultats satisfaisants, en amélioration par rapport à 2007, le FRET présente une aggravation de ses comptes, due à la violence du retournement de l'activité sur la fin d'exercice.
Le bénéfice de la SNCF en forte baisse
Pour Guillaume Pépy, « Les résultats 2008 de SNCF sont plutôt rassurants dans un contexte inquiétant pour 2009. Ils montrent une SNCF performante, robuste et engagée. »
Le chiffre d'affaires du groupe s'élève à 25 188 M€ en 2008, soit +1 628 M€ par rapport à 2007 en progression de +7%, soit +6% à périmètre constant. Par branche cette variation s'analyse comme suit :
- Infrastructure & Ingénierie : croissance sensible de +6%, soit +282 M€, la branche a bénéficié de la hausse des travaux et de nouveaux programmes de régénération tels que « Impaqt » (en région parisienne).
- Proximités : augmentation de +7%, soit +427 M€, essentiellement due à la hausse des trafics significative en 2008 avec +9,3% pour TER et +3.3% pour Transilien.
- Voyageurs France Europe : croissance de +8%, soit +552 M€, malgré les effets négatifs de l'incendie du tunnel sous la Manche et du climat économique de fin d'année. Les produits du trafic ont connu une progression soutenue à +8.2% par rapport à 2007 avec l'effet en année pleine du TGV Est et la progression du trafic international.
- Transports & Logistique : croissance de +5%, soit +399 M€, essentiellement due pour 375 M€ à la croissance externe, en particulier les acquisitions de Rohde & Liesenfeld, ITL, Oughtred & Harrison. Hors effet de périmètre, le chiffre d'affaires est quasiment stable (+0,3%) entre 2007 et 2008, ce qui reflète après un début d'année orienté à la hausse, une période de ralentissement, puis un effondrement des volumes traités sur le dernier trimestre.
Selon Guillaume Pépy, « la SNCF entend maintenir ses objectifs stratégiques fixés dans Destination 2012, alors que nous sommes sur un marché en pleine phase d'ouverture et d'internationalisation et cela en dépit du contexte économique mondial. Les conséquences négatives de la conjoncture en 2009 ne peuvent être pleinement mesurées aujourd'hui ; il nous faut donc tout faire pour minimiser ses effets sur la capacité de développement de l'entreprise et conforter nos atouts. »
La marge opérationnelle atteint 2 591 M€, soit 10,3% du chiffre d'affaires, et présente une progression de +12% par rapport à 2007. Cette variation inclut toutefois un effet positif de régularisation sur l'exercice antérieur du tarif de l'électricité ; retraitée de cet effet, la marge opérationnelle augmente de 3% sur l'année. Cette progression est d'abord le reflet des performances de Voyageurs France Europe et de Proximités qui sont les principaux contributeurs. La branche Infrastructure & Ingénierie affiche une forte progression due à la bonne activité de 2008, mais demeure peu contributive pour le groupe, alors que la branche Transports & Logistique voit sa marge opérationnelle affectée par la contraction des volumes de fin d'année.
Le résultat opérationnel atteint 856 M€, en diminution de 234 M€ par rapport à 2007. Cette détérioration tient principalement à des pertes de valeur d'un effet négatif de 368 M€, expliquées principalement par la dépréciation des actifs de la branche Infrastructure & Ingénierie pour 325 M€. Cet effet est partiellement compensé par une politique plus active de cessions d'actifs, qui a conduit à un résultat en hausse de 132 M€ par rapport à 2007.
Conséquence de l'ensemble de ces évolutions, le résultat net part du groupe est bénéficiaire de 575 M€, contre 1 117 M€ en 2007, après constatation d'intérêts minoritaires de 18 M€.
David Herrgott
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